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WORLD OF COLOR

WORLD OF COLOR
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16 décembre 2006

MUSEE DE LA COULEUR

Le monochrome

Il désigne l'aspect d'un objet ou d'une oeuvre dans laquelle n'intervient  qu'une seule couleur. Un monochrome désigne une oeuvre non figurative qui se réduit à une surface ou un relief peint d'une seule couleur.

Monochrome IKB 3
Art contemporain
Peinture (Monochrome)

Nouveau Réalisme
Dimensions : 1,53 m x 1,99 m
Matériaux : Résine synthétique sur toile marouflée sur bois, Pigment pur

Date : 1960
Artiste : Yves Klein

yves_klein                                    

"Le bleu n'a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs, elles, en ont. Ce sont des espaces pré-psychologiques (…). Toutes les couleurs amènent des associations d'idées concrètes (…) tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu'il y a après tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible".

Comme en écho, le Manifeste de l’hôtel Chelsea (1961, texte donné en référence), reprend et éclaire cette citation : "L’artiste futur ne serait-il pas celui qui (…) exprimerait une immense peinture à laquelle manquerait toute notion de dimension", "Le passé psychologique (est) l’anti-espace, que j’ai abandonné derrière moi au cours des aventures vécues depuis quinze ans".

Entre 1955 et 1962, Klein a réalisé quelque 194 monochromes, d’une variété de supports, de formats, de textures, mais qu’il réduit à la couleur bleue à partir de 1957. IKB 3 fait partie d’une série, peinte entre 1960 et 1961, de quinze de ces monochromes dont la spécificité réside dans leurs dimensions symboliques de 2m x 1m50, "à peine plus hautes que la moyenne des spectateurs et d'une largeur inférieure à l'envergure des bras". Conçus à la mesure du corps humain, ces monochromes, tout comme les anthropométries, signifient chez Klein le lien intime qui unit la peinture au corps et à la chair.

Le bleu d'IKB 3 a pour autre particularité d’atteindre, par son degré de pulvérulence pigmentaire, à des phosphorescences violacées qui lui procurent une profondeur mystérieuse, matérialisant la "couleur de l'espace-même".

Grande anthropophagie bleue, Hommage à Tennessee Williams (ANT 76)
Art contemporain
Peinture (Abstraction)

Nouveau Réalisme
Dimensions : 4,07 m x 2,75 m
Matériaux : Pigment pur, Résine, Papier marouflé sur toile

Date : 1960
Artiste : Yves Klein

Monochrome vert (M 77), 1957
Pigment pur, liant synthétique et enduit sur toile montée sur bois
105,3 x 26,8 x 4,7 cm

vert

Les monochromes de différentes couleurs sont à l’origine de l’œuvre entière d’Yves Klein car, en choisissant une seule couleur pour recouvrir entièrement la surface de la toile, il cherche à éviter d’introduire dans la peinture un élément qui lui est extérieur, comme l’interprétation psychologique d’une forme.
Mais surtout, la couleur est pour lui le moyen, comme pour Delacroix auquel il ne cesse de se référer, d’atteindre la sensibilité : "Jamais par la ligne, on n’a pu créer dans la peinture une quatrième, cinquième ou une quelconque autre dimension ; seule la couleur peut tenter de réussir cet exploit" ("Sur la monochromie", in Yves Klein, Centre Georges Pompidou, Paris, 1983, p.194).
Le format allongé et déroutant de ce monochrome, ainsi que l’épaisseur du panneau qui met la couleur en relief, contribuent à exprimer cette exigence.

Si, par la suite, Klein réduit ses monochromes à la seule couleur bleue, c’est parce qu’étant la plus abstraite des couleurs, elle lui permet mieux que toute autre de réaliser son programme artistique : "Toutes les couleurs amènent des associations d’idées concrètes matérielles ou tangibles d’une manière psychologique, tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel. Ce qu’il y a après tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible" (in L’architecture de l’air, Conférence de la Sorbonne, 1959).

L’Arbre, grande éponge bleue, 1962
Pigment pur et résine synthétique sur éponge et plâtre
150 x 90 x 42 cm

arbre__ponge

A l'origine, les éponges sont pour Klein un moyen d'appliquer la couleur sur le support par imprégnation, évitant le tracé du pinceau. La découverte de "la beauté du bleu dans l'éponge", redoublant l'intensité du pigment, le conduit à l'utiliser comme "matière première". La forme anonyme du végétal s'impose comme l'équivalent du monochrome peinture.

Déjà au printemps 1958, Klein déclare : "Grâce aux éponges, matière sauvage vivante, j'allais pouvoir faire les portraits des lecteurs de mes monochromes qui, après avoir vu, après avoir voyagé dans le bleu de mes tableaux, en reviennent totalement imprégnés en sensibilité comme des éponges". Déclaration suivie par la réalisation de cinq sculptures intitulées Lecteur ou Veilleur. Mais celles-ci, considérées parfois comme une facile figuration, ne font qu'introduire à une recherche beaucoup plus ample, marquée par la production abondante de quelque 215 sculptures-éponges (1958-1962). Plutôt que "portraits", les éponges dressées, saturées de bleu IKB, semblent, en effet, poursuivre l'objectif d'autonomisation de la couleur, de sa "prise directe" dans l'espace réel.

Dans L'Arbre, grande éponge bleue, la fine tige métallique, nécessaire à la lévitation artificielle, prend l'importance d'un "socle". Klein, en lui assignant le titre d'Arbre, veut une fois de plus précéder la tentation "sentimentale" d'une identification réaliste par le spectateur : "Le dessin, c'est de l'écriture dans un tableau. On dessine un arbre, mais ça reviendrait au même de peindre une couleur et d'écrire à côté : arbre".

L'installation

L'installation' est un genre de l'art contemporain qui désigne une œuvre combinant différents médias en vue de modifier l'expérience que peut faire le spectateur d'un espace singulier ou de circonstances déterminées.

Les installations se sont surtout développées à partir des années 1960, même si l'on peut trouver des prémisses de cette forme d'art avec les « ready-made » de Marcel Duchamp ou chez certains artistes surréalistes ou Dada (comme Kurt Schwitters et son Merzbau).

Les installations mettent en scène, dans un arrangement qui a sa propre dynamique, des médias traditionnels comme les peintures, les sculptures, les photographies, mais le plus souvent des médias modernes comme les projections (films, vidéos), des sons, des éclairages. Les installations peuvent être pilotées par des programmes cablés ou informatiques.

Certaines installations sont étroitement liées à un lieu particulier d'exposition (œuvres in situ); elles peuvent seulement exister dans l'espace pour lequel elles ont été créées et pour lequel l'artiste a conçu un arrangement particulier. Ainsi l'œuvre n'est pas transposable dans un autre lieu, ni même vendable. Elle prend alors la caractéristique d'un art éphémère comme dans le cas de la boutique niçoise de Ben Vautier.

Le concept d'installation et celui d'Art performance peuvent se rejoindre lorsque l'artiste se met en scène au milieu de son installation.

Dans la plupart des installations, l'intervention du spectateur est indispensable. Elle met à contribution tous les sens. le russe Kabakov réalise des "installations totales". Il emploie plusieurs matériaux, des photographies,ou encore des dessins et joue sur l'éclairage, les sons. Dary ward a une démarche intéressante puisqu'il ne prend que des objets trouvés sur place pour ses créations. Les créations in-situ et les apports du earthwork Andy Goldsworthy impliquent aussi l'environnement comme acteur/spectateur de l'installation. Qu'elle constitue un espace à découvrir du regard ou bien un lieu à investir, l'installation permet de solliciter, de mêler ou encore de juxtaposer différents objets, matériaux et médiums.

Autres termes utilisés: intervention, interaction, art intérieur, environnement, événement, projet. L'installation implique une forme de nomadisme artistique et philosophique. Elle apparait comme un campement que l'on monte et démonte a sa guise. Elle n'occupe pas l'espace mais le restructure et le réaménage. Dans ces installations circulent des individus mais aussi des pensées.

L'installation "Le Bleu du Ciel"
1994

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Dans l'installation " Le Bleu du Ciel ", le spectateur voit au-dessus de sa tête par une fenêtre le ciel de l'endroit où il se trouve et sur un écran TV (situé en dessous de lui et tourné vers le ciel) un ciel électronique constitué de la moyenne de la couleur du ciel au dessus de lui et d'un autre situé à 1000 km au sud.

L’artiste français Stephan Barron finalement expérimente dans certaines de ses oeuvres une " conscience planétaire " très géographique sans faire le détour par Gaïa ou la perspective verticale et surplombante 27, ni en " dématérialisant " la planète par une conceptualisation. C’est qu’il s’intéresse à la Terre en tant qu’elle est une étendue planétaire à habiter. Un bon exemple de sa démarche est Le Bleu du ciel (1994). Le spectateur voit au-dessus de sa tête par une fenêtre le ciel de l’endroit où il se trouve et sur un écran TV (situé en dessous de lui et tourné vers le ciel) un ciel électronique constitué de la moyenne de la couleur du ciel au dessus de lui et d’un autre situé à 1000 km au sud. Il est ainsi invité à reconstruire mentalement la couleur du ciel lointain. Le travail est axé sur la perception et la sensation par l’homme de dimensions planétaires. Dans Le Bleu du ciel " le spectateur reconstitue l’enveloppe nuageuse atmosphérique, et sa conscience s’étend sur le globe " selon les dires de l’artiste 28. Les enjeux soulevés par Barron sont pour beaucoup ceux de l’art de la communication, mais le côté très géographique de son approche le rapproche des artistes du Land art.

Nils UDO

<b>Nils-Udo</b>

Mêlant sculpture éphémère, installation précaire et grand format photographique, les œuvres de Nils-Udo sont produites dans et avec la nature. Au-delà de leur apparente fragilité matérielle, elles se situent au plus près des forces telluriques et ésotériques de la nature, célébrant les temps immémoriaux des fêtes et des cérémonies liées à la question des origines.

SCHALE    Schale

Dans ce contact avec les forces et les énergies vitales de la nature, l’eau est un autre matériau fréquemment manié par l’artiste. Essentiel à la vie, d’une fluidité sans formes, sensible au moindre mouvement et toujours prêt à fuir, cet élément liquide est ici utilisé pour ses effets de miroir qui, en intégrant les reflets du ciel dans l’espace de la représentation, brisent les clôtures du cadre photographique.
Piégés à l’intérieur de structures géométriques rudimentaires de noisetier ou de roseau délicatement déposées sur l’eau, les éclats nébuleux se mêlent à des fleurs d’iris des marais ou à des sorbes rouges brillantes, dans un ensemble évoquant la beauté ornementale des rituels religieux, avec leur guirlande de fleurs ou de fruits. Réalisées avec une économie de moyens remarquable à travers une action qui engage entièrement le corps de l’artiste, les œuvres photographiques de Nils-Udo explorent de nouvelles dimensions spirituelles et temporelles. Sur un versant plus sombre, elles expriment, aussi, un état des lieux sensible d’une nature toujours plus fragilisée dans ses devenirs.

wwwedu.ge.ch/.../bio_av/foron/FD-KG_landart.html.

NilsUdo_6b                                        NilsUdo_7c

Nilsudo_1b                                         NilsUdo_2b

saule1Le saule

saule2Le saule tétard

saule3Le saule tétard et les feuilles de fougères

saule5Le saule tétard et les pétales de coquelicots

Joseph Albers

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Joseph Albers

Paul Gauguin

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